L’ancien ministre angolais Manuel Rabelais entame son procès le 9 décembre
L’ordonnance de poursuite, connue en septembre 2019, indique que Manuel Rabelais, assisté de Hilário Santos, “a transformé le bureau de revitalisation de la communication en une authentique maison d’échange”.
L’ancien ministre angolais de la Communication sociale et ancien directeur du Bureau pour la revitalisation de la communication institutionnelle et du marketing de l’administration (GRECIMA), Manuel Rabelais, commence à être jugé le 9 décembre par la Cour suprême.
L’annonce a été faite par le juge conseiller Daniel Modesto, qui a estimé que les conditions du procès étaient créées, dans des déclarations à Radio nationale angolaise (RNA).
L’ex-gouverneur, qui est également député du MPLA, parti au pouvoir, actuellement suspendu, est accusé de crimes continus de détournement de fonds, de violation des règles d’exécution du plan et du budget et de blanchiment d’argent, passible d’une peine supérieure à deux ans de prison, pratiqué entre 2016 et 2017, en tant que directeur du GRECIMA éteint.
Fin octobre, l’Assemblée nationale a approuvé à l’unanimité le projet de résolution qui suspend le mandat de député et supprime l’immunité de Manuel Rabelais, à la demande du président de la Cour suprême.
Le projet de résolution sur le député, numéro 66 sur la liste des membres, de la circonscription nationale du Mouvement populaire pour la libération de l’Angola (MPLA), a été approuvé par 170 voix pour, aucune contre et aucune abstention, permettant de poursuivre le processus contre Manuel Rabelais.
Outre l’ex-ministre de la Communication sociale, il est impliqué dans le processus, en tant que prévenu, Hilário Santos, alors assistant administratif au GRECIMA.
Selon l’ordonnance de poursuite, connue en septembre 2019, Manuel Rabelais, assisté de Hilário Santos, «a transformé le GRECIMA en une authentique maison de change, attirant les entreprises et les particuliers à déposer des kwanzas en échange de devises», indiquant quatre entreprises qui ont déposé dans le compte du GRECIMA, ainsi que des personnes physiques, dont sept seulement ont déjà été identifiées.
Des dépôts ont également été effectués sur des comptes GRECIMA domiciliés dans d’autres banques commerciales (BIC, BPC, BAI et SOL).
«Il convient de noter que les devises étrangères ayant été acquises à la BNA et provisionnées dans les comptes du GRECIMA auprès des banques commerciales, avec des dépôts d’entreprises et de particuliers», Manuel Rabelais a ordonné à Hilário Santos de réaliser «un plan de retrait, d’achat et les vendre ou les transférer », lit-on dans le document.
L’ordonnance précise également que les défendeurs ont transféré un total de plus de 16 millions d’euros à 11 entreprises via la banque BCI.
Manuel Rabelais sera jugé à la chambre criminelle de la Cour suprême.