Selon VOA, le procès de Manuel Rabelais, ancien directeur du Bureau éteint de revitalisation et d’exécution de la communication institutionnelle et du marketing de l’administration (Grecima), peut énumérer au moins une autre figure de proue du gouvernement José Eduardo dos Santos.
Le représentant du ministère public a présenté à la cour une lettre de l’ex-président de la République, José Eduardo dos Santos, dans laquelle il attribuait au ministre d’État de l’époque et chef de la Maison militaire, Manuel Hélder Viera Dias «Kopelipa», des responsabilités sur cet organisme a été géré et a abouti à un détournement de fonds de près de 100 millions d’euros.
Dans la lettre adressée à la chambre criminelle de la Cour suprême (TS), pendant la phase préparatoire de la procédure judiciaire, José Eduardo dos Santos aurait déclaré qu ‘«il n’a rien à clarifier car la question de la gestion de Grecima a été suivie par le général dans la réforme Manuel Hélder Viera Dias ».
L’ancien président a soutenu que si des éclaircissements supplémentaires étaient nécessaires, le général Kopelipa pourrait également le faire “tant qu’il ne s’agit pas de secret d’État”.
L’analyste Ilídio Manuel admet que le général Kopelipa peut être inscrit comme déclarant si le TS le juge nécessaire.
Manuel António Rabelais, qui est accusé de délits de blanchiment d’argent, de détournement de fonds et de violation des règles d’exécution du plan et du budget, a été confronté, mardi 15, à un relevé bancaire de la Banque de Commerce et d’Industrie (BCI) qui en atteste tous les mouvements financiers effectués par Grecima entre 2016 et 2017.
“Le général peut désormais être inscrit au procès Manuel Rabelais pour le détournement de plus de 98 millions d’euros.”
Le ministère public affirme que l’ancien directeur a utilisé environ 98 millions d’euros pour son propre compte.
Lors de cette troisième séance de procès, l’accusé a rappelé que Grecima dépendait de la Maison de la Sécurité du Président de la République, dirigée par le général Kopelipa.
Cependant, selon lui, les questions secrètes ont été envoyées avec le PR et même ainsi les dépêches étaient essentiellement verbales et il n’y avait pas de documents.
Rabelais a supposé avoir transféré 15 millions d’euros à l’étranger, au profit des chaînes de télévision Euronews et Africa News et pour trois autres sociétés de conseil et de communication, dont il est partenaire d’au moins deux d’entre elles.
Les opérations, a-t-il dit, visaient à promouvoir une bonne image de l’Angola à la veille de la période électorale de 2017, en plus d’autres actions impliquant des valeurs monétaires qui ont été canalisées vers certains médias publics et privés, ainsi que des journalistes, des politiciens influents en tant qu’institutions partenaires de Grecima.
L’ancien ministre de la Communication a déclaré que toutes les entreprises qui achetaient des devises, mises à disposition par la Banque nationale d’Angola (BNA), le faisaient dans des banques commerciales.
Les transferts, a-t-il dit, ont été effectués sous la direction de l’ancien président de la République, José Eduardo dos Santos.
Le procès se poursuit mercredi 16.