L’ ancien président angolais, José Eduardo dos Santos (JES) est à Dubai à partir de décembre pour consoler sa première-née, Isabel dos Santos, suite au décès de son mari, Sindika Dokolo . Son retour en Angola et une rencontre avec l’actuel président, João Lourenço, seront des pièces décisives pour le sort de la procédure dans laquelle ses enfants sont accusés.
José Eduardo dos Santos se rendra en Angola, probablement en mars. L’ancien chef de l’Etat profitera de son séjour dans le pays pour demander une audience à son successeur, João Lourenço, précise Jornal de Negócios. José Eduardo dos Santos est actuellement à Dubaï , où il assiste sa fille, Isabel dos Santos, à la suite du décès de son mari, Sindika Dokolo, en octobre de l’année dernière.
Une rencontre entre José Eduardo dos Santos et João Lourenço est considérée comme un élément indispensable dans la tentative de trouver une solution aux poursuites judiciaires visant Isabel dos Santos et José Filomeno dos Santos. Alors que les affaires progressaient le 3 novembre 2020, le voyage devrait être interprété comme «un signe indubitable qu’il reconnaît la légitimité du président actuel» et permettant une nouvelle approche des affaires impliquant la famille Dos Santos.
La date du voyage d’Eduardo dos Santos n’est pas encore close, en fonction de la situation sanitaire de l’ancien dirigeant angolais, ainsi que de l’imprévisibilité que le covid-19 pose en termes de planification. Cependant, il y a une intention réelle que cela se concrétise.
Une rencontre entre João Lourenço et José Eduardo dos Santos ne sera pas synonyme de paix automatique. Même parce que la position finale de ce dernier sera prise en conjonction avec la fille. Isabel dos Santos, jusqu’à présent, a refusé toute tentative d’entente avec la puissance angolaise actuelle.
La plainte selon laquelle il s’agissait d’une «trahison»
Une preuve en est la manière dont il a procédé lors de l’arrivée de son père à Dubaï. José Eduardo dos Santos a communiqué la décision de se rendre au Palácio da Cidade Alta et, à ce titre, les mécanismes diplomatiques ont été activés. Albino Malungo, ambassadeur d’Angola aux Emirats Arabes Unis, s’est occupé de tous les détails logistiques, mais Isabel dos Santos, à son arrivée à Dubaï, a contraint Eduardo dos Santos à refuser le transport qui avait été assuré par les services diplomatiques. Auparavant, la femme d’affaires avait décliné l’invitation de l’ambassadrice d’attendre le vol de son père dans la salle VIP réservée à cet effet. Ces deux signes reflètent le haut niveau d’animosité d’Isabel dos Santos envers le pouvoir actuel de son pays.
En d’autres termes, tous les scénarios d’issue de cette guerre sans armes sont plausibles. Le plus souhaité est un armistice durable, bien que les deux parties puissent présenter des arguments pour le rejeter. João Lourenço dans la mesure où il a le pouvoir, le MPLA et l’écrasante majorité de l’opinion publique de son côté, José Eduardo dos Santos et Isabel dos Santos car ils comprennent que la crise va considérablement dégrader l’image du président actuel, et peut fournir un rébellion interne au sein du parti qui soutient le gouvernement.
La rencontre entre João Lourenço et José Eduardo dos Santos aura lieu après que Manuel Vicente, lors d’une réunion tenue en décembre avec le chef de l’Etat, eut remis des documents impliquant l’ancien président de la République dans les affaires de corruption de Sonangol. João Lourenço a pris bonne note de toutes les informations, mais il aura aussi vu l’action de Manuel Vicente comme une «trahison», dans la mesure où elle a vu une rupture de solidarité entre les deux anciens dirigeants angolais. Cette évaluation permet de créer des points de contact entre les deux, faisant d’Isabel dos Santos la clé pour résoudre cette équation.