Angola: Les Juges considèrent la nomination «illégale» de magistrats pour une formation sans avis

 L’Association des juges d’Angola considère que la liste des magistrats de la justice pour la formation au Portugal, établie par le président du Conseil supérieur de la magistrature, « est illégale », et admet contester l’acte.

La décision est contestée dans une lettre adressée à la plénière du Conseil supérieur de la magistrature (CSMJ) avec l’intitulé «Réclamation de l’acte du Président du Conseil supérieur de la magistrature (CSMJ) qui indique aux magistrats de la auquel Lusa a eu accès ce mardi (22.12).

L’Association des juges d’Angola (AJA) affirme avoir constaté, à l’issue d’une réunion extraordinaire qui a analysé la question, que l’acte du président de la Cour suprême et, par rôle inhérent, du Conseil supérieur de la magistrature (CSMJ), Joel Leonardo, «Il n’est pas ancré ou ne fait aucune mention d’un acte de la session plénière du Conseil supérieur de la magistrature (CSMJ) dans lequel l’indication visée avait été traitée».

Ainsi, estime l’Association des juges d’Angola (AJA), la décision «remet en cause, non seulement les intérêts individuels des autres magistrats de la justice intéressés par la formation, mais discrédite également l’image du pouvoir judiciaire, dont la performance doit être guidée par des critères stricts. légalité, objectivité et transparence ».

«Signes forts de dépréciation de la légalité»

Dans une lettre récemment rendue publique, le président-conseil du Conseil supérieur de la magistrature (CSMJ), Joel Leonardo, a adressé au procureur général de la République d’Angola une liste nominale de six juges pour une formation au Portugal.

Les juges angolais désignés pour cette formation sont Daniel Modesto Geraldes, Antónia Kilombo José Damião, Joaquim Fernando Salombongo, Pedro Nazaré Pascoal, Amélia Jumbila Isaú Leonardo Machado et Nazaré Sílvio Inácio António.

Pour l’Association des juges d’Angola (AJA), la lettre contient «de fortes indications de dépréciation de la légalité», dans la mesure où elle «non seulement ne fait aucune mention de l’existence d’une résolution de la plénière du Conseil supérieur de la magistrature ( CSMJ) », ainsi que« n’indique pas les critères »qui ont conduit à la nomination des juges.

« Révocation immédiate »

Le président du Conseil supérieur de la magistrature (CSMJ), observe l’Association des juges d’Angola (AJA), a ses propres pouvoirs, et peut également avoir des pouvoirs délégués par la plénière, en vertu de la loi, en mentionnant toutefois que cette décision «ne relève de leurs propres compétences ou de celles qui peuvent leur être déléguées ».

Ainsi, l’Association des juges d’Angola (AJA) demande à la plénière du Conseil supérieur de la magistrature (CSMJ) de «révoquer immédiatement» l’acte du président du Conseil supérieur de la magistrature (CSMJ), «car il est illégal, sans préjudice venir activer, dans un délai ne dépassant pas 72 heures, les mécanismes judiciaires nécessaires à la suspension et à la contestation ultérieure »de la décision.

Dans cette lettre, datée du 21 décembre 2020 et signée par le président de l’Association des juges d’Angola (AJA), Adalberto Gonçalves, l’association affirme également avoir exhorté, en avril dernier, le président du Conseil supérieur de la magistrature (CSMJ) à que les mesures nécessaires soient prises pour que la performance des différents organes obéisse aux cadres juridiques.

 

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